Le principe d’estive urbaine est lié à plusieurs observations et expériences. Au printemps 2007 nous tentions d’amener dans Lyon quelques moutons pour valoriser un espace jusqu’ici délaissé et peu valorisable par d’autres usages (à l’intérieur d’un espace de jardins collectifs). Ces moutons étaient issus de l’exploitation agricole familiale, l’intérêt étant pour nous de trouver ici de nouvelles surfaces pâturables.
Nous avons constaté aussi la pratique de certains éleveurs qui vendaient au printemps des agneaux à des particuliers pour valoriser des espaces de pelouses de leur pavillon dans des lotissements, les abattant avant l’hiver pour leur consommation personnelle. Si le mouvement historique des troupeaux dans les régions proches des zones d’altitude est celui d’une montée générale vers les sommets, il semblait intéressant de définir une nouvelle transhumance en trouvant dans l’espace urbain une nouvelle expansion possible estivale pour décharger les pâturages permanents. Ces principes amènent ainsi à appréhender une nouvelle mobilité agricole transitant à l’intérieur des espaces urbains.