Le territoire de l’entrée Sud de l’agglomération Clermontoise se compose de paysages hybrides agri-urbains en pleine transition.
Le site de la plaine de Sarliève est apparu comme stratégique, focalisant les regards et discussions. Marquant l’entrée Sud de Clermont Ferrand, la plaine de Sarliève constitue en effet l’un des patrimoines paysagers majeurs du territoire, par sa situation géographique, par sa mise en lumière des reliefs alentours comme de l’agglomération, par son histoire aujourd’hui peu révélée… Ancien lac, ayant donc formé des terres très riches et support de biodiversité, elle constitue une forme étendue suggestive dans le paysage qui du fait de l’urbanisation progressive de toutes parts, tend à disparaître. Sous influence de l’agglomération et permis par une topographie très plane, le développement économique est dominant et ne cesse de réduire l’emprise de la plaine. Les pratiques agricoles, si elles ont maintenu l’espace ouvert, ont aussi contribué à la perte de biodiversité, et génèrent aujourd’hui un paysage dénué de structures végétales, naturelles ou liées à l’eau.
La plaine attire les convoitises, fait l’objet de nombreux projets aux intentions parfois contradictoires : le site récemment classé au titre du code de l’environnement du plateau de Gergovie et des sites Arvernes couvre une partie de la plaine de Sarliève, un projet agricole alternatif et vertueux d’ampleur voit le jour avec la Ferme de Sarliève, des projets de nouvelles constructions logistiques et récréatives en attente d’autorisation d’urbanisme…
Des ateliers d’échanges et de travail ont été animés afin de regrouper l’ensemble des acteurs (élus, acteurs économiques, agriculteurs, porteurs de projets agricoles et urbains, associations naturalistes…) et de s’interroger ensemble sur un futur souhaité. Après un travail prospectif de terrain, trois scénarii d’évolution ont étés élaborés avec les élus.